Les retombées du meeting de l’opposition à Kinshasa : Jean-Bertrand Ewanga mis au frais

Article : Les retombées du meeting de l’opposition à Kinshasa : Jean-Bertrand Ewanga mis au frais
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6 août 2014

Les retombées du meeting de l’opposition à Kinshasa : Jean-Bertrand Ewanga mis au frais

Jean-Bertrand Ewanga, Sg UNC dans une matinée au siège. Ph Lokole
Jean-Bertrand Ewanga, Sg UNC au siège national du parti. (Ph. Lokole)

Le député, secrétaire général de l’Union pour la nation congolaise (UNC), est depuis le mardi 29 juillet 2014 en détention préventive et assigné à résidence surveillée. Il partage la cellule avec ses compatriotes du centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK) ou ex-prison de Makala, qui, d’après le procureur général de la République, est synonyme de ladite résidence surveillée. Ses propos lors du meeting de l’opposition politique congolaise contre la révision de la Constitution ont offusqué le pouvoir . Avant son transfèrement à la Cour suprême qui tient le procès de flagrance pour outrage au chef de l’Etat, Richard Muyej, ministre de l’Intérieur a estimé que le prévenu  » n’a pas observé le pacte républicain ».

C’est au lendemain du meeting du lundi à N’djili que le domicile de l’infortuné a été encerclé à 3 heures du matin avant d’être arrêté tôt matin par des agents de l’agence nationale de renseignement (ANR). Devant la barre, l’honorable Ewanga a été notifié des griefs retenus contre lui, entre autres, l’incitation à la haine, au tribalisme et l’outrage à la magistrature suprême dont les propos injurieux et la diffamation à l’encontre de Joseph Kabila, président de la RDC.

Selon le ministre de l’Intérieur, les partis politiques doivent encadrer effectivement leurs militants, afficher un comportement républicain en tenant compte des libertés fondamentales et de leurs limites ainsi que de l’amour de la patrie. Ainsi, on éviterait d’éventuels dérapages et autres atteintes aux libertés, à la dignité des personnes et à l’ordre public.

Par ailleurs, la partie défenderesse soulève l’inconstitutionnalité de cette arrestation et balaye d’un revers de main l’argument de flagrance en brandissant la violation de l’immunité parlementaire d’Ewanga.

Vital Kamerhe, président de l’UNC a réagi de Washington où se tient le premier sommet Etats-Unis/Afrique en indiquant que la « machine Kabila est déjà en action pour anéantir l’opposition, démoraliser et terroriser la population congolaise contre toute mobilisation ». Il a, en outre, souligné que le président Kabila a eu trop de faveurs et qu’il n’y aura plus cette fois de bonus pour lui en 2016.

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