Francophonie 2014: La responsabilité sociale des entreprises au centre du débat à Kinshasa

Article : Francophonie 2014: La responsabilité sociale des entreprises au centre du débat à Kinshasa
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15 mars 2014

Francophonie 2014: La responsabilité sociale des entreprises au centre du débat à Kinshasa

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L’ambassade du Canada en RD-Congo, a, organisé, une conférence-débat sous le thème « La responsabilité sociale des Entreprises : de la théorie à la pratique » afin de sensibiliser des délégués de différents services de l’État, des responsables d’entreprises tant publiques que privées et des représentant de la société civile à la problématique de ressources naturelles du pays et de la contribution des sociétés extractives à l’amélioration des conditions de vie des populations.

Dans une carrière en RDC (Google)
Dans une carrière en RDC (Google)

A l’occasion des célébrations de la Francophonie 2014, l’ambassade du Canada en RDC, a, au cours d’une conférence débat à Kinshasa, appelé les multinationales, les organisations non-gouvernementales et l’État congolais, à observer les normes de la Responsabilité sociale des entreprises (RSE) quant à l’exploitation et la gestion des ressources naturelles.

Le chargé d’affaires a.i. de cette ambassade, Alain de La Tulipe, a fait, à cette occasion, une démarcation des tâches dévolues, d’une part, à l’État, et d’autre part, aux entreprises. Il a évoqué, à cet effet, la nécessité pour les deux parties d’appliquer scrupuleusement cette notion de la responsabilité sociale des entreprises, tout en rappelant que la RDC est un pays pleinement riche en ressources naturelles, et que ses populations doivent tirer des dividendes des investissements y afférant pour améliorer la qualité de leur vie et parvenir au développement durable. Il a fait savoir que cette responsabilité est une question sensible qui incombe aux entreprises de se conformer aux différentes lois régissant des secteurs concernés, en dégageant un diagnostic à travers le dialogue avec les communautés des milieux dans lesquels ces sociétés exploitent leurs activités.

Le président de la commission « ressources naturelles » du Sénat, Fungu Musendu, a fustigé, de son côté, diverses lacunes que contient, selon lui, le Code minier en matière de responsabilité sociale des entreprises, en révélant que c’est un domaine où repose la faiblesse des rapports entre l’État congolais et les industries. Il a, en outre,  fait savoir que ce code ne contraint pas suffisamment les opérateurs miniers à remplir leurs devoirs vis-à-vis de ces communautés et laisse ainsi beaucoup de latitudes à ces sociétés. Il a estimé que la meilleure façon pour ces entreprises de développer l’environnement en RDC est de créer des opportunités d’emplois dans le secteur durable, notamment celui de la sous-traitance ainsi que dans l’implantation des manufactures ou des usines de raffinerie sur place avec une main d’œuvre congolaise conséquente afin de parvenir à des effets industrialisant durables qui pourront avoir un impact certain à long terme en faveur des populations.

Pour sa part, le chef du département juridique et des contentieux du Cadastre minier (CAMI), Dieudonné Manza, a affirmé que la responsabilité sociale des entreprises connaît des difficultés sur sa mise en œuvre, du fait que la loi minière en vigueur appréhende laconiquement la notion de cette responsabilité ainsi que les mécanismes de contrôle et de suivi prévus par celle-ci ne sont pas appliqués régulièrement, créant ainsi une inadéquation des rapports entre les besoins de la population locale et la responsabilité des entreprises.

Le directeur de l’Ong «South african ressources Watch » (SARW), Georges Bokundu, a appelé, quant à lui, les industries extractives à suivre le plan de développement local, à respecter les droits de l’homme et du travail, la protection de l’environnement et celle la santé, la lutte anti-corruption et à participer à l’éradication de la pauvreté dans le pays.

La « Semaine française de Kinshasa », une opportunité à la RDC de présenter ses potentialités minières  

Toujours dans le registre des potentialités minières que présente la République Démocratique du Congo ( RDC) l’Ambassade de France dans ce pays, en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie franco-congolaise (CCIFC) organisent, du 26 au 31 mai 2014, une manifestation (exposition) à caractère économique dénommée « Semaine française de Kinshasa », signale le magazine trimestriel « Impact », dans sa première livraison de l’année 2014.

Selon cette revue, au cours de cette exposition, la RDC présentera, à cette occasion, ses énormes potentialités minières notamment le cobalt, le cuivre, le zinc, le germanium, l’uranium, l’or, le diamant et autres, en vue d’attirer différents investisseurs.

De leur côté, l’Ambassade de France en RDC et la CCIFC s’attelleront au renforcement de la présence française au sein de l’espace économique congolais par l’appui et la protection des investissements des entreprises françaises ainsi qu’à l’accompagnement et la poursuite de leur installation en RDC. Elles vont aussi œuvrer pour un rapprochement des communautés d’affaires franco-congolaise en facilitant la mise en relations entre les partenaires potentiels. Pendant cette semaine française, indique le magazine, les opérateurs économiques auront l’occasion non seulement  de découvrir les ressources  nationales, mais aussi de rencontrer les décideurs tant privés qu’institutionnels.

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