A 16 mois de la présidentielle et de la fin du dernier mandat de Joseph Kabila, ce dernier propose un dialogue à l'opposition. Une carte blanche ou un traquenard?
En Afrique, jusqu’à 80 % de la population a recours à la médecine traditionnelle. C'est ainsi que pour se faire une place dans ce secteur, guérisseurs, phytothérapeutes, herboristes, petits sorciers ont envahi l'espace médiatique congolais avec des émissions de santé qui n'ont de santé que le nom. Sans contenu scientifique, dénuées de toute pudeur, lesdites émissions foisonnent en faisant l'apologie du sexe. Dans la plupart de cas, elles ont tendance à jeter le discrédit sur la médecine moderne. On verse dans la publicité agressive sur l'art de guérir par les produits traditionnels, pourtant interdits par la loi.
L'opposition politique congolaise est catégorique. Elle ne va pas par le dos de la cuillère pour qualifier de crime contre l’humanité l'inhumation dans des conditions abjectes de plus de 425 cadavres dans une fosse ou tombe commune à Kinshasa. Elle soupçonne l’existence d’une industrie de la mort en RDC chargée d'assumer des services macabres d’épuration.
« Dis-moi comment tu enterres tes morts, et je te dirais qui tu es ». Le feuilleton judiciaire opposant les citoyens cadavres enrôlés et identifiés aux cadavres sans papiers pour occupation anarchique et surpeuplement de la morgue centrale de l’hôpital de Kinshasa continue de défrayer la chronique.