11 novembre 2013

Kinshasa: La fête du livre a vécu

Le livre demeure un outil de premier choix et d’une exigence maximale dans la formation des élèves et étudiants partout ailleurs. C’est un pilier puissant sans lequel tout développement ou puissance serait dérisoire. La fête du livre  » Congo au cœur du récit  » a vécu à Kinshasa.

L’Institut français de Kinshasa et le Centre Wallonie-Bruxelles ont fait vibrer Kinshasa, du 06 au 10 novembre derniers, au rythme de la fête du livre intitulé « Congo au cœur du récit ! ». Un festival qui a réussi à rassembler une trentaine d’auteurs congolais, belges, suisses et français passionnés par le grand Congo et dont l’essentielle de leurs œuvres sont consacrées sur ce pays, ont fait savoir les organisateurs. A travers ce panel composé d’auteurs à différentes appréhensions sur le Congo, des manifestations sur tous les genres littéraires notamment, la bande dessinée, la poésie, les nouvelles, le théâtre, le conte et l’essai ont fait le bonheur du public ainsi débroussailler les motivations de certaines œuvres par leurs auteurs.

Cinq jours intenses qui ont égayé les amoureux de l’art et de la culture dans différent sites de la capitale notamment, l’Institut français de Kinshasa, le Centre Wallonie-Bruxelles, les Espaces Sadi et Bilembo, l’Académie des Beaux-Arts, les lycées René Descartes et Prince de Liège.

Parmi les auteurs congolais qui ont participé à ce forum, on a noté Vincent Lombume, Barly Baruti, Richard Ali, Deni Munkulu, Bestine Kazadi Ditabala, Yoka Lye Mudaba, Marie-Louise Bibiche Mumbu, Isidore Ndaywel, Jocelyne Kajangu, Bertin Makolo Muswaswa, Sylvie Dyclo-Pomos (Brazzaville), etc. Du côté des auteurs étrangers, il y avait Colette Braeckman, Jean-Philippe Stassen et Lieve Joris (Belgique), Jean Rolin, Hyppolite, Stéphane Oiry et Hervé Tanquerelle (France), Tom Tirabosco (Suisse), etc.

M. Roussaint, directeur adjoint de l’Institut Français et Mme Kathryn Brahy, déléguée de la Wallonie-Bruxelles en RDC se sont dit contents de cette « carte blanche » offerte aux auteurs et au grand public afin qu’ils se côtoient. Ces conférences, ateliers, expositions, concours, spectacles de lectures et autres sont organisés dans le but de faire découvrir au public ces différents hommes de lettres, faciliter un échange direct et créer enfin, une sympathie entre ces deux catégories, ont-ils souligné.

Ils ont par ailleurs, encouragé l’État congolais à adopter une loi sur la politique nationale du livre qui permettrait de défiscaliser cet outil d’éducation en le rendant accessible au plus grand nombre de la population. Mme Brahy a fait savoir que la RDC doit prendre en compte le combat du livre et de son industrie, du fait que ceux-ci font partie de « l’économie à part entière de son développement « .

Image Google
Image Google

Par ailleurs, il sied de noter que tout pays aspirant au développement doit miser dans l’éducation et la formation de sa jeunesse en faisant de l’industrie du livre sa « poule aux œufs d’or ».

L’industrie du livre doit être un piliers puissant pour le développement de la République Démocratique du Congo (RDC). Ce grand pays ne sera jamais une puissance si le livre n’est pris comme l’un des piliers compte tenu de son rôle primordial dans la société.

L’accès à cet outil s’avère un défi majeur qui ne semble pas préoccuper le gouvernement congolais afin d’envisager les perspectives d’un développement durable. L’on constate que ce secteur est de plus en plus délaissé entre les mains des opérateurs privés qui y consentent leurs énergies et encouragent les écrivains pour parvenir à un gabarit élevé de la production d’ouvrages ainsi les rendre accessible à tous les niveaux.

La production des manuels scolaires a un rythme minimal de mille (1000) ouvrages par an, apprend-t-on. Ce qui est insuffisant pour une population d’environ 10 millions d’habitants dont la majeure partie est composée de jeunes sans formation.

Depuis 2011, l’Assemblée nationale traîne le pas pour mettre en place une loi sur la Politique nationale du livre. Tous les ministères impliqués dans ce secteur ont toujours promis aux opérateurs littéraires de leur soutien pour accoucher de cette loi qui semble une chimère.

Partagez

Commentaires