J’accuse…!

Article : J’accuse…!
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20 décembre 2014

J’accuse…!

Une journée des contrastes. Même Kinshasa célèbre en ce jour la journée internationale de la solidarité humaine. Et,  » sinistré invisible « , pourquoi braille-tu ? Ne sais-tu pas que tu es sur un rivage inhospitalier où le principe de solidarité voire la protection des populations les plus vulnérables est plus que jamais menacé ? C’est le cadet de leurs soucis. Toutes tes jérémiades semblent occultées par une opinion dont l’attention est monopolisée à des crises les plus spectaculaires et de grande ampleur. Les clignotants sont au rouge depuis quelques temps déjà, le remarque-t-on ?

J’accuse. Kinshasa couve une catastrophe humanitaire dont plusieurs familles bravent la promiscuité, l’insalubrité et les intempéries en plein centre de ville. L’avenue Kabambare est témoin de cette catastrophe humanitaire qui s’émousse. Depuis qu’ils ont été déracinés par la violence de leur terre d’accueil en République du Congo, ces ex-zaïrois font face à une indifférence absolue assortie de railleries. Les images cauchemardesque que ces compatriotes expulsés de Brazzaville ont vécu avant leur traversée pâlissent déjà. Ils deviennent les grands  » oubliés «  de l’histoire. L’opinion nationale semble préoccupée par les réalités politiques que des impératifs humanitaires.

Apparemment, les multiples cris d’alarmes lancés ne s’imprègnent que très lentement dans la conscience collective congolaise. Le danger guette ce camp qui longe le stade Cardinal Malula (Ex 24 Novembre ).  De la mendicité forcée en passant par les larbins ou larcins, les adolescentes y ayant élus domiciles se lancent également dans l’industrie du sexe pour des sommes de pacotille. Des fœtus s’y forment et des Infections sexuellement transmissibles (IST) s’y entretiennent. Passez-y un soir.

Il serait reconfortable de constater que dans un contexte mondial de droit d’asile et des principes de la protection, que Kinshasa s’occupe de ces familles en améliorant leur protection, car c’est un devoir humanitaire et non un choix politique.

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